Omniprésente dans l'ensemble des sciences de la vie, la catégorie de fonction a les allures d'un scandale épistémologique : attribuer une fonction à une structure ou à un processus biologique, c'est en effet suggérer qu'on l'explique par ses effets. Cet ouvrage, sans précédent en langue française examine les débats philosophiques contemporains sur les fonctions depuis une trentaine d'années, et propose de nouvelles voies d'analyse. Il confronte ces débats à l'usage de la notion de fonction dans un large spectre de disciplines (...) biologiques, psychologiques et médicales. Il soulève aussi la question de savoir si cette notion, aussi ancienne dans l'histoire des techniques que dans celle des sciences de la vie, y a le même sens. (shrink)

Le lecteur ne trouvera pas ici de melanges; classees en quatre chapitres, les articles et les traductions rassembles illustrent l'unite et la diversite du propos qui les a inspires: histoire des traditions scientifiques et textuelles (d'Euclide au Timee latin), logique et philosophie du langage (d'Abelard a Guillaume d'Ockham), psychologie et noetique (autour d'Aristote, d'Avicenne et d'Averroes), exegese et theologie (de Boece a Buridan).

Norris, McQueen & Cutler present a detailed account of the decision stage of the phoneme monitoring task. However, we question whether this contributes to our understanding of the speech recognition process itself, and we fail to see why phonotactic knowledge is playing a role in phoneme recognition.

This book, originally published in French, examines the philosophical debates on functions over the last forty years and proposes new ways of analysis. Pervasive throughout the life sciences, the concept of function has the air of an epistemological scandal: ascribing a function to a biological structure or process amounts to suggesting that it is explained by its effects. This book confronts the debates on function with the use of the notion in a wide range of disciplines, such as biology, psychology, (...) and medicine. It also raises the question of whether this notion, which is as old in the history of technology as it is in the life sciences, has the same meaning in these two domains. (shrink)

QUINE'S DOCTRINE of the indeterminacy of translation is made possible by the principle of substitution characteristic of extensional logic. The same characteristic makes it impossible, in philosophy of science, to choose among theoretical models no one of which is obviously best suited to explain the facts. Hilary Putnam achieved a sort of closure to the problem of reference in philosophy of science, when he pointed out the implications of the Skolem-Löwenheim theorem. He said that besides the facts a theory is (...) designed to explain, there are any number of unintended interpretations of the same theory that assign the correct truth values to all sentences of the theory. There can be no sound basis for deciding upon the sole interpretation for a theory. Following Putnam, some philosophers have abandoned the problem of reference in the context of axiomatic systems. Ian Hacking, for instance, prefers a notion of reference "that is not tied by any specific, binding theory about what is referred to." He has turned to the study of approximations and practical models, spurred on by the difficulty of reconciling axiomatic systems to scientific practice. (shrink)

Rapport d'expériences portant sur la reconnaissance, dans des photogrammes, des photographies ou des dessins, d'une action humaine filmée. Les résultats sont analysés à la lumière de certaines interprétations psychologiques de ce que l'on appelle le mouvement dans l'image. La reconnaissance ne pouvant pleinement rendre compte du phénomène perceptif en question, il est proposé d'y voir une forme de perception dans laquelle la dimension temporelle serait dominante.

Cette traduction de l'un des trois grands textes fondateurs de la philosophie taoïste comprend l'ensemble des 33 chapitres du "Tchouang-tseu", avec les "chapitres intérieurs", les "chapitres extérieurs" et les "chapitres divers".

I. Logique, ontologie, cosmologie -- II, 1. Psychologie expérimentale -- II, 2. Psychologie raisonnée.

Jean-Christophe Anderson Cet article interroge la présence, dans la Critique de la raison pure, d’une « clause anthropologique » redoublant le procès de la raison. À partir de la critique formulée par Husserl, selon laquelle Kant se montrerait coupable, en dépit de ses percées transcendantales, d’une forme de relativisme anthropologique, il s’agit plus précisément de clarifier la fonction limitative de l’incise « pour nous hommes » qui ponctue le texte de la première Critique. En dépit des apparences qui ont (...) pu mener Husserl à soutenir que Kant cherche à expliquer par cette clause la validité universelle des jugements synthétiques a priori, mais se trouve par le fait même à limiter cette validité, il est possible de soutenir que l’humanité de notre pouvoir de connaître n’est jamais présupposée par Kant et constitue en réalité une découverte de la raison à son propre sujet. (shrink)

La confrontation de la philosophie et de la cuisine permet de découvrir la nature de chacune de ces pratiques et ce qui tend à les opposer. La philosophie par vocation se tient éloignée de la vie mortelle. Attachée à la vie mortelle, la cuisine fait de la nécessité de se nourrir un plaisir quotidiennement renouvelé et qui tient une place centrale dans la vie ordinaire de la plupart des hommes. Voilà pourquoi la philosophie ignore la cuisine et méprise le plaisir (...) de manger. (shrink)

L’œuvre de Nicolas de Cues est à la disposition de la communauté scientifique depuis l’édition monumentale de ses Opera omnia par l’académie de Heidelberg, et un grand nombre de publications y ont été consacré. Depuis une vingtaine d’années l’intérêt pour cette oeuvre a été relancé notamment par les études du grand médiéviste Kurt Flasch, et, en France, par la thèse de J.-M. Counet et par plusieurs traductions qui mettent à la disposition d’un public cultivé toute une série de textes du (...) cusai... (shrink)

Si la vertu thérapeutique de la poésie se trouve dès longtemps au rang des « topoï », il nous a paru plus rare et plus intéressant de montrer en quoi Hypnos, c’est-à-dire Sommeil, y joue un rôle prépondérant, apportant le lieu o ù peut s’exercer cette vertu. Nous sommes soutenus dans notre réflexion par la scène sublime de L’Iliade au chant xxiii où Patrocle apparaît à Achille, terrassé par Sommeil, dans une dernière entrevue entre le vivant et le mort, que (...) seule la Poésie peut mettre en scène. Dans l’analyse de ce texte, la doctrine d’Henry Corbin avec son monde imaginal et sa familiarité avec la poésie soufie au Moyen Âge nous a été d’un puissant secours dans notre tâche. (shrink)

Une lecture de l'oeuvre pascalienne à la lumière de notions créées par des philosophes contemporains, montrant comment la pensée de Pascal peut accompagner la réflexion audelà du contexte du XVIIe siècle.

À la manière de Machiavel dans Le prince, le philosophe s'interroge sur l'utilité de la dictature en 2020. S'appuyant sur les exemples de C. de Gaulle, A. Lincoln, V. Poutine, Lee Kuan Yew ou N. Nazarbaïev, il montre que la concentration du pouvoir dans les mains d'un seul homme peut apparaître comme une solution pour sauver une société menacée d'implosion ou en établir une nouvelle.0.

Entendue usuellement comme lutte pour le pouvoir et satisfaction de l'ambition personnelle, la politique est souvent décriée et délaissée. Pourtant, n'est-elle pas plutôt par nature - comme le manifeste la tradition philosophique aristotélicienne et thomiste - un savoir pratique visant une fin noble et "attirante" : le bien commun? L'ouvrage présent vise à déterminer les principes de la politique en examinant successivement : la nature de la politique, la relation de l'homme à la société politique, la nature du bien commun, (...) l'éthique du bien naturel et des vertus, la question de la citoyenneté et de la Constitution, les notions de démocratie, république, État de droit, séparation des pouvoirs, les moyens du pouvoir politique, les relations entre les États, enfin l'application de la politique. Longtemps professeur en classes préparatoires, l'auteur déploie dans ce manuel un véritable sens pédagogique et une clarté d'exposition, nourris par l'étude et l'enseignement."--Page 4 of cover. (shrink)

Nacido en 1790 y fallecido en 1932 víctima de la pandemia de cólera, Thomas Skidmore es uno de los principales representantes del agrarismo en los Estados Unidos de la primera mitad del siglo XIX. Inspirado por las ideas desarrolladas por Thomas Paine en Agrarian Justice, en 1829 publicó el libro The rights of Man to property en el que desarrolla las consecuencias de la idea según la cual, siendo el mundo una propiedad común de todos los hombres, cada uno tiene (...) un derecho imprescriptible a una parte igual de los recursos naturales. Entre estas consecuencias figura la tesis de que este derecho hace imposible todo derecho a testar, pues tal derecho haría de todo punto imposible que cada nuevo individuo incorporado tuviera acceso a la justa parte de propiedad a la que tendría derecho. Skidmore elabora así una teoría precisa acerca de las razones por las que el testador, tras su muerte, no puede tener derecho alguno sobre los bienes de los que fue propietario en vida. Born in 1790 and victim of the cholera pandemics in 1832, Thomas Skidmore is one of the main representatives of agrarianism in the United states during the first half of the XIXth century. Inspired by the principles Thomas Paine had put forth in Agrarian justice, Skidmore publishes in 1829 a book entitled The rights of man to property in which he states the consequences of the idea that, the world being the common property of all men, every individual has an imprescriptible right to an equal share of natural resources. Among those consequences is the claim that such a principle makes any right of bequest and inheritance absolutely impossible, since such a right would make it impossible that each new individual arriving in the world has an effective right of access to the just share of property he is entitled to. Skidmore builds in consequence a precise explanation of the reasons why the testator, after his death, can no longer have any right over the properties he owned during his lifetime. (shrink)